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Patch Work Production
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Perdre le Nord

by Gueules d'Aminche

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1.
Embarquez ! 00:45
2.
PERDRE LE NORD (Vincent Nouveau/Gueules d'Aminche) Comme ces marins sur le pont, Qui sont toujours prêts au départ, Comme tous ces trains qui partiront, Un jour ou l'autre sans crier gare, Comme tous ces hommes qui montent au front, De leurs rêveries, de leurs espoirs, Comme ceux en somme qui s'tailleront, En Tanzanie à Zanzibar, Nous on en rêve, de s'égarer sur mille chemins, perdre le Nord, Et qu'on en crève, de délirer toujours sans fin, sans trêve, sans temps mort, Nous on en rêve, de s'égarer sur mille chemins, perdre le Nord, Et qu'on en crève, de rêver, rêver plus loin, rêver plus fort, Pour les paumés du p'tit matin, Les égarés, les couche-tard, Pour le patron d'ce bar à vin, Cloué, rivé à son comptoir, Pour tous ces hommes le cœur chagrin, Qui comptent les heures de désespoir, Pour ceux en somme qui ne croient plus en rien, Qui broient du noir, À tous les vents, on gueulera, Toutes nos chansons d'adolescent, Tous nos délires les plus déments, Et nos amours véhéments, À tous les vents, on s'entraidera, On s'entraimera toujours plus fort, En corps à corps, à corps à cris, Toujours vivants, toujours vivants, À tous les vents, on s'oubliera, À tous les vents, toutes voiles devant, À tous les vents, on restera, Toujours vivants, toujours vivants...
3.
L'Ardoise 03:07
L'ARDOISE (Vincent Nouveau/Gueules d'Aminche) Allez viens, j'te paye un coup sur l'compte de la patronne, L'ardoise pour les gratteurs, pour les ivrognes, L'ardoise fantomatique, qui s'efface, qui s'envole, On s'racontera des histoires de fou, Nos déboires, nos dégoûts, Avec les femmes des marins et puis les marlous, On s'ra bien, on s'ra soûl, Soûlés du quotidien, On s'refera le monde comme ça avec rien, En s'grillant une blonde, En parlant des filles à la ronde ! On rêvera d'un ailleurs, De beaux lendemains meilleurs, On laissera filer le temps et tant qu'on sera vivant, On attendra notre heure, Heureusement pour nous deux mon vieux, Que rien n'est écrit, rien n'est joué d'avance, Qu'il y a un paradis pour les gueux, Et que chacun a sa chance ! On partira très loin, Loin de tout ce qui nous retient, On laissera nos cités si tristes, on s'ra libre enfin, On s'inventera un destin, T'as intérêt mon vieux, À y croire un p'tit peu, À toutes mes histoires et mes fariboles, Si tu veux qu'on s'en aille, si tu veux qu'on décolle !
4.
Mademoiselle 02:53
MADEMOISELLE (Vincent Nouveau/Gueules d'Aminche) Si par hasard un d'ces quat'soirs, On s'rencontrait au coin d'la rue, Le cœur en liesse le cœur à nu, Sans les promesses d'avenir, Sans prendre garde sans prévenir, Sans le meilleur, sans le pire, Sans l'illusoire des beaux discours, Les « mon trésor », les « mon amour », Sans les caresses de toujours, Et la bassesse de t'faire la cour, Ma dame, dame, dame, ma demoiselle, Mon ange emmène-moi au septième ciel, Ma dame, dame, dame, ma demoiselle, Toi qui change l'amour en arc-en-ciel, Si par hasard au cœur d'la nuit, On s'croisait dans la froideur de l'ennui, Juste histoire de zapper nos peines, Tous nos dépits et s'réchauffer la couenne, Alors rien qu'un instant, Un seconde hors du temps, Un ange passe... Et tu m'dis soixante euros la passe, Si par hasard au p'tit matin, T'avais filé avec trois-quatre billets, Ouais les plus gros qu't'aurais trouvé, Qu't'aurais tiré dans mon larfeuille, J'pourrais pas même parler d'larcin, J'pourrais pas dire que j'savais pas, Mais cette nuit moi j'y ai cru, Mais cette nuit moi j'y ai cru, J't'appelais mon ange et ma belle inconnue, Ma dame, dame, dame, ma demoiselle, Mon ange emmène-moi au septième ciel, Ma dame, dame, dame, ma demoiselle, Range tes apparats mon oiselle, Dame, dame, dame...
5.
Le Tatoué 03:00
LE TATOUÉ (Vincent Nouveau, Gautier Hesse/Gueules d'Aminche) On va vous raconter l'histoire d'un gars qui nous a marqué, C'est l'histoire d'un mec pas ordinaire, des comme y en a peu sur terre, C'est l'histoire légendaire, l'histoire du tatoué : Le tatoué comme tu t'en doutes, l'avait un grosse bécane, Et puis un cuir clouté très beau, qui f'sait comme des étoiles dans son dos, Quand il cramait l'macadam, le long du boulevard St Antoine, Il klaxonnait tout c'qui bouge et grillait tous les feux rouges, En criant « Mort aux vaches ! », en tannant sa binouse, Le tatoué c'était un apache, un vrai peau rouge, Le tatoué c'était, c'était l'Fangio du quartier, Le tatoué c'était, c'était pas un gadjo, Le tatoué c'était, un fou furieux, un vrai barjo, Le tatoué c'était, c'genre de gars dont toutes les filles raffolent, Le tatoué c'était, le tatoué c'était, Le tatoué c'était, ouais c'était mon idole, Quand il croisait la bande à Titi, il leur faisait des bras d'honneur, Avant d's'enfuir dans un grand bruit, c'était son p'tit bonheur, Et ça partait en course poursuite, on s'rait cru à Chicago, Mais c'est lui qui allait toujours plus vite, c'était lui le plus chaud, Si un jour ils l'avaient rattrapé, p'tain c'qu'ils se s'raient pris comme dérouillée, Le tatoué c'était, un fou furieux un vrai cinglé, Mais l'tatoué tu sais, il avait un p'tit coeur tout bleu, Qui battait qu'pour son mignon, sa perle, son amoureux, Parce que l'tatoué en fait, il était d'la jaquette, Et c'est qu'avec son p'tit Léon qu'il jouait sous la couette, Cet amant c'était pas un secret, un jour il m'l'a présenté, Avant d's'enfuir du quartier, plein pot sur sa Harley.
6.
MA ROTURIÈRE (Vincent Nouveau/Gueules d'Aminche) Ma roturière, était une enfant perdue, un piaf qui piaille au coin de l'avenue, Qui pour trois francs six sous, égayait les rues, les rades la nuit venue, De ceux qui poussaient en pagaille, au temps de naguère, Parmi les rejetons la marmaille, du pavé, de la misère, Ma roturière n'était pas une fille de joie, Et elle m'enchantait moi, De son rire de crécelle et de sa jolie voix, Elle n'était pas pour moi et je lui disais tout bas, Comme elle était belle, mais elle ne me croyait pas, Ma roturière, n'était pas une grande dame, n'avait pas de manières, Et parlait un langage ordurier, quand elle était vénère, Elle n'était pas une courtisane, n'aurait pas su y faire, Mais en avait l'apanage, et puis l'allure altière, Ma roturière, ne vendait pas ses charmes au premier venu, Au premier croquant croisé dans la rue, Malgré son derrière divin et sa taille menue, Mais offrait son chant d'oiselle aux inconnus, Elle vous tirait des larmes avec des chansons d'antan, La sainte des roturiers, la déesse des petites gens, La muse des poètes, la passion des amants, Ma princesse, ma sorcière, aux yeux envoûtants, Ma roturière n'était pas une fille de joie, Et j'ai déchanté moi, Quand elle est partie ma belle, Dans les bras d'un bourgeois, Elle était tout pour moi, Et je me suis dis tout bas, Qu'à la prochaine donzelle, On n'm'y reprendra pas...
7.
20000 Vies 03:05
20 000 VIES (Vincent Nouveau/Gueules d'Aminche) J’ai pas d’pays, j’ai pas d’parents, pas d’famille, j’ai pas d’patrie, J’suis qu’un gamin du temps tu sais, un enfant d’aujourd’hui, J’ai pas d’pays, pas d’drapeau, j’ai pas d’étendard à la con, pas d'fanion, J’ai pas vendu ma peau à la nation, j’suis qu’un gamin du vent moi, Un enfant d’aujourd’hui, J’suis pas d’un seul sang et j’ai 20 000 vies, J’ai parlé Breton, Allemand, Rom'ni, J’suis pas d’un seul sang et j’ai 20 000 vies, Enfant du soleil levant, Harki, J’suis pas d’un seul sang et j’ai 20 000 vies, J’ai parlé Breton, Messin, Ch'timi, J’suis pas d’un seul sang et j’ai 20 000 vies, Juif, Chrétien, Musulman à demi, J’ai pas d’pays, j’ai pas d’papiers, pas d’identité, Mais j’ai deux mains, j’ai deux pieds, j’suis humain je le sais, J’suis qu’un gamin du temps moi, un enfant d’aujourd’hui, J’ai pas d’pays pour draper mes oripeaux, ma fierté nationaliste, J'ai été déserteur, défaitiste, j’suis qu’un gamin du vent moi, Un enfant d’aujourd’hui, J’ai pas d’pays, j’ai pas d’hymne sanguinaire, pour assassiner mes frères, J’suis qu’un gamin du temps tu sais, un enfant d’aujourd’hui, Allons enfants du vingtième siècle, marchons contre la tyrannie des frontières, Et la pensée guerrière, nous les gamins du temps, du vent, Les enfants d’aujourd’hui, Allons enfants, les sans-patrie se dressent fièrement aujourd’hui, Pensez que la terreur a souvent les traits de la nation, Quand elle perd la raison je chante son oraison, J’ai mélangé toutes mes langues j’en ai fait l’Espéranto, J’ai rangé mon ego, j’ai torché mon drapeau, J’ai tissé toutes mes vies, j’les ai portées bien haut, J’ai rangé toutes mes peurs, j’ai métissé mon cœur...
8.
L'Ivresse 03:15
L’IVRESSE (Vincent Nouveau/Gueules d'Aminche) Emmène-moi sur des chemins de traverse, Parcourir le temps, les époques, Que le vent nous porte au loin, Que nos rêves nous bercent enfin, Emmène-moi sur les chemins de l’ivresse, Tituber sur l’fil des jours, Délaisse tes résilles, enlève tes atours, Tiens tes promesses ! Emmène-moi, toi la vie, toi qui fuis à tire d’aile, Emmène-moi, emmène-moi ma belle… Emmène-moi au dessus des montagnes, Planer en tapis volant, Que le vent nous gagne enfin, Que nos cœurs s’emballent pour rien, Emmène-moi sur les chemins de l’ivresse, Tuer le temps qu’il nous reste, Brûler nos corps sous la pluie de l’Est, Tiens tes promesses ! Emmène-moi sur des chemins de traverse, Emmène-moi vers demain ma déesse, Que ta voix nous grise un peu, Que le vent nous pique les yeux, Emmène-moi sur les chemins de l’ivresse, Tuer le temps qu’il nous reste, Brûler nos âmes sous la pluie de Metz, Tiens tes promesses ! Entre les yeux d’une femme et l'cul d’ma bouteille, Peu m'importe l’ivresse tant qu’elle m’émerveille, Entre les yeux d’une femme et l'cul d’ma bouteille, Peu m'importe l’ivresse, peut m'importe ma flamme.
9.
GUEULES D'AMINCHE (Vincent Nouveau/Gueules d'Aminche) Le premier jour d'la création, Dieu, Histoire de s'encourager, créa le pinard, Puis le deuxième, forcément un peu éméché, Dieu, ce jour là alors créa la chanson, Puis le troisième, histoire de s'accompagner, Dieu, alors, inventa l'accordéon, Gueules d'Aminche, y faut qu' ça chante, y faut qu'ça guinche, Mon p'tit bonhomme, qu'ça s'époumone jusqu'au matin, Gueules d'Aminche, Gueules d'Aminche... Le quatrième jour d'la création, Dieu, histoire de rigoler, créa le roublard, Puis le cinquième, avec cette mauvaise fréquentation, Dieu, créa le mauvais garçon, Puis le sixième, avec ses nouveaux potos, Ils firent la tournée des troquets, la tournée des bistrots ! Gueules d'Aminche, y faut qu'ça chante, y faut qu'ça danse, Puis qu'ça balance comme si le monde allait finir demain, Gueules d'Aminche, Gueules d'Aminche... Puis le septième, il fit merveille, Il mit tout ça dans une bouteille, Puis laissa reposer jusqu'au matin, Ainsi naquit l'Aminche.
10.
Little Italy 03:12
LITTLE ITALY avec Le Fil de l'Eau (Vincent Nouveau/Gueules d'Aminche) Bébé Jo est arrivé, comme clandestin, En Amérique sur un bateau, Comme tous les immigrants, les Irlandais, les Italiens, À Ellis Island en 1920, Accompagné par un grand oncle Sicilien, Et protégé par tous les siens, Héritier d'un mafieux notoire Jo, Ton destin était tracé dans la main noire, Jo, tu s'ras l'baron, tu s'ras l'parrain, De tout l'quartier des Italiens, Mais Jo à Little Italy, t'y passeras toute ta vie, Et t'y crèveras aussi... À huit ans, t'as commis tes premiers larcins, Dans toutes les rues, chez tous les commerçants du coin, À douze ans, tu f'sais déjà parti des gros bras, Ton gang avait rejoint la familia, À quatorze ans tu gérais tous les paris, les bookmakers, Foutais des trempes aux mauvais payeurs, À dix-huit ans, t'es devenu l'second attitré, Du vieux Don Fernando de la Muerte, L'année d'après quand son pauvre cœur a lâché, T'es devenu l'seigneur de son duché, Jo, c'est toi l'baron, c'est toi l'parrain, De tout l'quartier des Italiens, Mais Jo, à Little Italy, t'y passes ouais toute ta vie, Et t'y crèveras aussi... Hé Jo ! Fais gaffe, on parle déjà dans ton dos, Tes capitaines sont que des hyènes, Et tes soldats des enfants d'salaud, Hé Jo ! Fais gaffe, un jour on va t'trouer la peau, Par quel moyen, c'est la question, À coups d'surin, à coups d'canon, Entends-tu leurs pas dans ton dos ? Les voilà qui s'approchent, Hé Jo ! Fais gaffe, car ta fin est toute proche, Au p'tit matin, Little Italy s'est réveillée, Ensanglantée, orpheline de son parrain, On sait pas trop comment tout ça s'est terminé, Si on t'a plombé, si on t'a planté, Mais j'imagine qu'avant d'partir les pieds devant, T'as rien lâché, t'as dû serrer les dents, Et sur tous les murs du quartier ces mots ont été agrafés, Ton épitaphe, écrite à la craie, Jo, t'étais l'baron, t'étais l'parrain, De tout l'quartier des Italiens, Mais Jo à Little Italy, t'as passé toute ta vie, T'y a crevé aussi...
11.
Don Juan 02:52
12.
LES ACCROS DU ZINC (Vincent Nouveau/Gueules d'Aminche) Il avait dans la tête, des millions de comètes, Tout un monde en ébullition, où il brûlait toutes ses passions, Il avait dans le sang, des tourbillons et des volcans, Quatre grammes d'alcool en fusion où il cramait toute sa raison, Et puis au fond d'son verre, un ballet de baleines, Un bastion de sirènes et un troupeau d'éléphants verts, C'est la valse des fous, c'est la danse des dingues, La gigue des hommes soûls et des accros du zinc, Il avait dans le cœur, tant de rêveries et tant d'aigreurs, Où il plongeait dans ses beuveries, à chaque minute n'importe quelle heure, Il avait dans les yeux, dans son regard un peu vitreux, Un air un peu hagard, où se cachait sa bête noire, Et puis au fond d'son verre, un défilé d'marlous, Une meute de margoulins et une armée de galériens, Il avait dans son âme, un coin d'jardin sous les étoiles, Où des jeunes filles en fleur, délaissaient toute leur pudeur, Il avait dans l'futal, un animal tout feu tout flamme, Un tout petit dragon, qui résidait dans son caleçon, Et puis au fond d'son verre, une assemblée d'naïades, Des nymphes qui se baladent, et une grande cavalcade, Et le lendemain matin, un ballet de baleines, Un bastion de sirènes, un troupeau d'éléphants verts, Un défilé d'marlous, une meute de margoulins, Une armée d'galériens, une assemblée d'naïades, Des nymphes qui se baladent, et une grande cavalcade, S'agitaient dans son cerveau, dansaient la gigue des accros.
13.
LES POUPÉES RUSSES (Vincent Nouveau/Gueules d'Aminche) J’ai pas choisi ma route, j’ai pas choisi mon ch’min, J’ai pas choisi ma femme, j’ai pas choisi mon chien, J’ai pas choisi d’être un pantin ni d’marcher sur les mains, J’ai pas choisi de naître, pas choisi d’venir sur la terre, J’ai pas dit à mon père à ma mère qu’avec une capote ils iraient en enfer, J’ai pas choisi d'venir ici moi, d’ramer dans cette galère, Mais le marionnettiste divin, dans son atelier pourri avec ses lutins, Il empile, il entasse, comme des poupées russes, Les bons, les gueux, les fous, les méchants, les justes, Le marionnettiste divin, dans son atelier pourri avec tous ses saints, Comme au jeu de hasard, il jette les figures, les faces, Dans les trames du destin, mais quelle farce ! J’ai pas choisi ma route, j’ai pas choisi mon ch’min, J’ai pas choisi d’être un vaurien, pas choisi d’être un bon à rien, J’ai pas choisi d’être un parasite, rien savoir faire d'mes deux mains, J’ai pas choisi l’grain d’ma peau, la couleur de mes os, J’ai pas choisi ma terre, mon ciel, le nucléaire comme lait maternel, J’ai pas choisi d'avoir trois bras dans l'dos, deux tentacules et dix mains, J’ai pas choisi d’être moulo, j’ai pas choisi d’fumer l’bédo, Dans une communauté hippie dès l’berceau, J’ai pas choisi d’être ultra-speed, d’vivre tous les jours de ma vie comme sous ecstasy, J’ai pas choisi d’parler à 400/l’heure comme une mitraillette, Avec un chargeur sans fin, j’ai pas choisi d’parler comme un italien, D’gesticuler toujours avec mes mains.
14.
Les Gitans 04:02
LES GITANS (Vincent Nouveau/Gueules d'Aminche) Chez ces gens-là aux yeux de feu, Chez ces hommes droits aux cheveux sombres, La peau tannée couleur de bronze, Coule le sang d’la liberté, Ils traversent la terre et le temps, Au gré des monts et des courants, D’air, qui les portent, Et puis chevauchent avec le vent, Ils caravanent tous leurs mystères, Tous ces nomades au regard fier, Toutes ces gitanes qui se pavanent, Et content les histoires de leurs pères, Tu sais, pour moi, les gitans, c’était un rêve d’enfant, Un arc-en-ciel dans mon cœur noir, et du soleil dans mes nuits blanches, C’était ma lune tous mes espoirs et puis mes rêves de revanche, On les dit voleurs de poule, Tous ces Sinti au cœur de pierre, Bien souvent haïs par les foules, Les gitans ne vivent qu’entre frères, On les dit magiciens, sorciers, Sortis du ventre de la Terre, Qu’ils ont rencontré Lucifer, Et qu’ils connaissent leurs destinées, On dit qu’ils descendent des mages de Chaldée, Et des Atlantes des premiers âges, Toutes ces légendes aux milles visages, Qui peuplent et hantent tout leur passé, Oui ces gens-là sont magiciens, Écoute la chanson de leur âmes, Écoute les violons des Tziganes, Qui sifflent et s’emballent pour un rien, Ce sont des diables de musiciens, Quand toutes leurs guitares s’enflamment, Qu’autour du feu dansent les femmes, Noyées dans leurs robes de satin, Ce sont des musiciens farouches, Quand vibrent les cordes des manouches, Qui entament un nouveau solo, Et ressuscitent encore Django.
15.
LA FILLE BLEUE DE LA FÉE VERTE (Vincent Nouveau/Gueules d'Aminche) Un soir à Lyon en sortant d'l'Abreuvoir, Je dérivais sans but, sans queue-ni-tête, Un peu soûl, mais la chute le coup d'assommoir, M'attendait là au café d'la Fée Verte, Elle était assise au coin du bar, Plus belle que dans tous mes rêves illusoires, Ma promise, mon insoumise et son regard, De veuve noire, de sirène de comptoir, J'ai perdu la fille bleue de la Fée Verte, J'étais très amoureux ce fut une très grande perte, Ma fée s'est envolée dans les ruelles désertes, Elle m'a grillé le cœur et j'ai perdu la tête, Je voulais lui parler et lui conter fleurette, Et puis chanter en prime sur un air de guinguette, Mais j'avais perdu mon esprit ma raison, J'étais tout nu, sans rimes et sans chansons, Elle avait dans les yeux un peu du diable et du bon Dieu, J'aurai vendu mon âme au plus offrant, Pour ne pas souffrir ce martyr plus longtemps, Pour un sourire de cette femme seulement, Le cœur à ses raison que n'connaît pas la boisson, J'avais peine à parler à produire le moindre son, Mais au final je bégayais tant bien que mal, Quelques mots doux à ma beauté infernale, Et si j'suis incapable de me rappeler son visage, Son nom, son blason, son titre, son lignage, Je sais qu'pour elle j'aurais posé mon bagage, Que j'ai pété un câble, que j'l'ai demandé en mariage, Je retrouverai la fille bleue de la Fée Verte, On s'ra très amoureux jusqu'à perpèt', Un soir Renaud nous mariera à l'Abreuvoir, La bague au doigt parmi tous les pochards, My lady, my baby, mon amour, Ma fleur bleue aux beaux yeux de velours, My lady, ma chérie, au cœur sourd, Ma p'tite femme, ma furie de toujours.
16.
TON GRAND SOIR (Vincent Nouveau/Gueules d'Aminche) Allez ce soir, c'est ton grand soir, Pour sortir de ta misère, De sentiments, de l'abreuvoir, Où tu terres si souvent, Allez ce soir, c'est ton grand soir, Pour sortir le nez de ta bière, De ta galère d'célibataire, Qui dure depuis bientôt quinze ans, Allez ce soir, c'est ton grand soir, Allez ce soir, c'est ton moment, Allez ce soir, ouais t'as rencard, Sur un p'tit banc du parc Ménilmontant, À 20h33, c'est là qu'Émilie t'attend, Allez ce soir, c'est ton grand soir, Tu t'es fais beau comme un sou neuf, T'es à peine soûl, sous le costard, Tout frais tout comme sorti de l'œuf, Allez ce soir, c'est ton grand soir, Ça va bientôt être l'heure de vérité, Faut pas traîner, laisser filer, Ce cœur abandonné, Allez ce soir, c'est ton grand soir, Allez ce soir, c'est ton moment, Allez ce soir, ouais t'as rencard, Sur un p'tit banc du parc Ménilmontant, À 20h33, ta belle du soir, n'attendra pas, Émilie t'attend, Émilie se fend d'un sourire, En voyant une ombre surgir au détour du chemin, En espérant que c'est toi que voilà enfin, Qui vient prendre son destin et sa pogne dans ta main, Ça y est tu lâches enfin ton comptoir, il est grand temps, Car là-bas dans le noir, sur son banc, Émilie t'attend, Émilie t'attend depuis bien trop longtemps maintenant, Dans le noir, dans la nuit, faisant fi du vent de ses envies, Ainsi se sont-ils enfuis ensemble, Remontant la grand rue, Et depuis il me semble, On ne les a plus jamais revus.
17.
L'Abreuvoir 03:48
L'ABREUVOIR (Vincent Nouveau/Gueules d'Aminche) Dans cette rue-là, on y voit d'tout mon gars, Des hommes nus, des hommes fous, des hommes soûls, Des imbéciles, des perturbés et des maboules, Des hommes puérils, des imbibés et des qui roulent, Partout par terre, ouais mais surtout y'a notre repaire, Y a sa lumière dans le noir, c'est notre phare Et c'est bien là que l'on se terre, c'est notre tanière, Oui c'est l'endroit où l'on est roi, c'est notre bar ! À l'Abreuvoir, c'est l'rêve des brèves de comptoir, T'y apprendras mon con, t'y apprendras couillon, Qu'la flotte ça rouille la glotte, et qu'une bière sans son picon, C'est comme un Aminche sans ses potes ! Dans cette ville-là, on y voit d'tout mon gars, De tous les styles, du baba cool jusqu'à l'arsouille, Même des bourgeois, des vieux des cons comme des cochons, Costard de choix, r'gard de guingois, nœud papillon, Mais pas là-bas, c'est bien pour ça qu'c'est notre repaire, Que cette lumière dans le noir c'est notre phare, On s'y mélange, on y échange, on s'y égare, On s'y noie, on s'y noircit, passé minuit ! Dans c'pays-là, on y voit d'tout mon gars, Tout plein d'histoires qui se jouent là sur le trottoir, C'est ce qu'on chante dans nos chansons, c'est ce qu'on braille, C'est cette ronde qu'on aime tant, cette pagaille, Qu'on retrouve là, au sein au cœur de notre repaire, C'est la lumière de notre phare qui les éclaire, On s'y mélange, on y échange, on s'y égare, On change le monde et on y croit, du moins ce soir ! Dans ce monde-là, on y voit d'tout mon gars, Toutes les couleurs de la palette sur cette planète, Pour peindre les gens, leurs émotions, leurs sentiments, Toucher leurs cœurs, à l'unisson, avec nos mots, C'est ce tableau que l'on dessine dans notre repaire, Et son phare imaginaire, c'est notre chimère, Que l'on poursuit, que l'on nourrit, quand vient le soir, Quand l'Abreuvoir chasse la nuit, le désespoir !

about

1st album

credits

released December 23, 2014

Lyricist : Vincent Nouveau
Music by Gueules d'Aminche

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Gueules d'Aminche Lorraine, France

Gueules d'Aminche vous emporte dans ses VAISSEAUX pour un voyage qui explore le monde en musique et en mots.L’écriture ciselée, sensible et porteuse d’espoir, anime ce périple étonnant. Du fond des océans aux confins de l’espace, histoires de minuscules héros et de grands personnages. Cet album événement marque les dix ans, tourné vers l’horizon : l’aventure se poursuit. ... more

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