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Patch Work Production
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Le syndrome du poisson rouge

by Gueules d'Aminche

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1.
J'ai oublié l'horaire du concert, J'ai loupé le train de moins l'quart, J’n'ai vu qu'chalouper son derrière devant mes yeux, Rire nerveux, pas moyen d'faire machine arrière, J'ai oublié, tout oublié, Délaissé mes affaires, Ma guitare, orpheline notoire, Sur le quai de la gare. J'ai zappé le décalage horaire, J’ai stoppé mon voyage au départ, A ce train-là, je crois que je me noie dans un verre, Une mer, un océan de retard, Mea Culpa, la faute pour moi, j'avoue tu vois, Le coupable passe à table, J'avais promis, juré, craché, J’ai oublié d'pas oublier, trop tard ! J'suis oublieur de profession, J'ai perdu l'heure et la raison, A l'intérieur, dans le caisson, Je tourne en rond, je tourne en rond, Je tourne en rond dans mon esprit, Comme un derviche tourneur, comme une toupie, J'y pense et puis j'oublie, C'est la vie, c'est la vie... [J'y pense et puis j'oublie, J'ai perdu le Nord aussi !] Je suis l'homme qui perd tout plus vite qu'il ne bouge, C'est sacrément critique, ça rend complètement fou, J'ai le syndrome du poisson rouge. J’ai embrouillé mes rimes et mes vers, J’ai bafouillé, tout recraché de travers, J'ai haché mélangé l'alphabet sur ma langue, Des mots qui tanguent, avant de chavirer sévère, J’ai oublié, tout oublié, jeté des paroles en l’air, Je suis l'alpha et l'omega mon gars, Qui s'éparpille et puis s'en va. Un jour j'oublierai ma tête, Car jamais cette chienlit ne s'arrête, Je suis maudit à vie, Toujours ça recommence, Je suis le Sysiphe de l'oubli, c'est ma griffe ma carence, J'ai oublié, tout oublié, telle est ma destinée, Je ne sais plus où j'en suis, c'est fatal, Perdu, touché, coulé, dans le bocal ! Vincent Nouveau
2.
Quand je tombe le smoking, que chaque soir je remonte sur le ring, Avec mes envies, mes espoirs, comme un burgonde, comme un barbare ! Que mon swing, comme mon jab, au premier round assassinent, La schoumoune, le cafard, la déprime et les idées noires, Faut qu'ça s'coue c'est la loi, qu'ça envoie sur le ring, comme dirait Don King ! Faut qu'ça swing que ça danse, quand le mauvais temps s'installe, Quand tu perds les pédales, te noies dans la grisaille, Faut qu'ça swing qu'ça balance, quand le mauvais temps s'installe, Quand tu perds les pédales, que tu quittes le rail, Et pour le débriefing, au réveil un café bien serré, un clopo, une goldo, Et en prime une tartine de Django ! But it's nothing, oh non ce n'est pas un crime de ravager les lignes De sa guitare, comme un furieux, ça c'est fendard ! C'est du michto-swing, à fond sur la corde raide comme dans un bon vieux sprint ! Et qu'ça swing swing, avant que sonne le gong, Sortir de Sing-Sing, ne pas finir dans la tombe, S'affranchir du grand jeu sans qu'on t'aligne qu'on te plombe, Parvenir à la cime comme feu King Kong ! Vincent Nouveau
3.
Le Kid 04:01
Dans le sable chaud du désert, Qui abrase la peau, les chairs, Le souffle rauque de la terre, Fait rouler les tumbleweeds en l'air, On a la vie dure, aride, on cuit sur place, On tue l'ennui, les coyotes à la chasse, On naît un flingue dans les mains gamin, Y a masse de dingues dans l'coin c'est certain, C'est pas la vie de château, on fait pas de vieux os, Ils nourrissent les charognards du ciel, et puis blanchissent au soleil, Billy, Billy, Billy... est né ici, Dans la sueur, la poussière et la haine, Entre les chacals et les hyènes, Cet enfer acide coule dans tes veines le Kid ! Les bottines des voyous sont bien fourbes, Elles piétinent mais jamais ne s'embourbent, Tandis qu'à la mine les prospecteurs se courbent et s'échinent, Pour une pépite ensuite on les assassine, Y a pas d'Eldorado, mais des balles dans le dos, Le seul minerai qu'on récolte, c'est les plombs qui sortent des colts, Billy, Billy, Billy... a grandi ici, Dans la sueur, la poussière et la haine, Entre les chacals et les hyènes, Cet enfer acide coule dans tes veines le Kid ! Dans les ranchs où on apprend la débrouille, Si tu flanches les cow-boys te dérouillent, Au Wild-West à l'école des sales gosses, On cogne, on chique et on joue de la crosse, C'est la loi du désespérado, chacun pour soi, chacun sa peau, Ici il n'y a aucun héros, qui ne soit froid, suicidaire ou barjot, Billy, Billy, Billy... a fait ses armes ici, Dans la sueur, la poussière et la haine, Entre les chacals et les hyènes, Cet enfer acide coule dans tes veines le Kid ! Fauché dans la fleur de l'âge d'une balle dans la tête, Par le vieux Pat Garrett, Son visage juvénile, N'aura pas même vu la moindre ride, Né d'un père inconnu, William Bonney est le nom qu'il s'est donné, Mais ne sera reconnu au panthéon du crime, Que sous ce seul pseudonyme : Billy, Billy, Billy... est tombé ici, Dans la sueur, la poussière et la haine, Entre les chacals et les hyènes, Cet enfer acide t'entraîne en enfer le Kid ! Vincent Nouveau
4.
Qu'ils sont étranges, les étrangers, Quand ils mélangent leurs parlers, Leurs parlers fort, leurs parlers haut, Ce sont de drôles d'oiseaux, A tour de rôle ils s'interpellent, Quand leurs langues mêlent mille mots, Ils réinventent la tour de Babel, Avec la verve des griots, Ils sont piégés les étrangers, comme des anges désincarnés, De grands phœnix déplumés qui ne se risquent même plus à voler, Qu'ils sont étranges, les étrangers, Quand ils se rangent à cette idée, L'idée d'un rêve qu'ils ont encore, Chevillé à l'esprit et au corps, Quand dans leurs têtes ce chant résonne, Sonne le tocsin et trompe-la-mort, Échappe aux mains des matamores, Ou tout s'arrête, telle est la donne, Ils sont piégés les étrangers, comme des anges désincarnés, De grands phœnix dézingués, dans un ciel clair un soir d'été, Étrangement, les étrangers, Souvent changent d'identité, L'identité qui vaut de l'or, Qu'ils prennent comme on vole un trésor, Ils signent d'un « Z » leurs forfaits, Un « Z » qui veut dire Z'étrangers, Les « sans-racines » on les reconnaît, Ils ont au front la lettre imprimée, Ils sont piégés les étrangers, comme des anges désincarnés, De grands phœnix aux cœurs brisés, leurs belles ailes carbonisées. Vincent Nouveau
5.
Je suis un vieux monarque, Au cœur de la savane, Mes jeunes lions se pavanent, Mais c'est bien moi qui mène la traque, Je suis sans peur, un vrai guerrier, Le seul roi dans le désert, Mais ma couronne est lourde à porter, Et mon royaume est solitaire, J'ai la gueule bien amochée, Et les babines de travers, De cicatrices est couturé, Mon grand front si noble est fier, Je suis sans peur, un vrai guerrier, Je fais la loi dans le désert, Mais ma force n'est plus celle d'hier, Je suis un lion qui s’empoussière, Mais quand vient la nuit, Dans mon sommeil je rejoins ma souris, Ma petite demoiselle au museau fragile, Que dans mes rêves j'emmène au loin sur mon île, Oui ! Quand vient la nuit, Dans mon sommeil je danse avec ma souris, Avec elle, je rajeunis, je suis souple et agile, C'est mon amie, c'est mon amour, c'est mon idylle, Je suis une ballerine, Dans les combles de l'opéra, Qui ploie sous la discipline, La jalousie des petits rats, Je suis gracieuse, j'ai de fines hanches, Jeune danseuse, étoile montante, Mais ma passion est dévorante, Je sens que j'ai le corps qui flanche, Mes moustaches se mettent à friser, J'ai les poils rêches et je les perds, J'ai peur de devenir la risée, De mes consœurs, de mes confrères, Je suis gracieuse, j'ai de fines hanches, Jeune danseuse, étoile tremblante, Tout au bord de la crise de nerfs, J'suis une souris qui désespère, Mais quand vient la nuit, Dans mon sommeil je le rejoins il rugit, Mon grand lion aux pattes d'argiles, Qui dans mes rêves m'emmène au loin sur son île, Oui ! Quand vient la nuit, Dans mon sommeil quand on danse il me sourit, Avec lui je ne suis plus si fragile, C'est mon amie, c'est mon amour, c'est mon idylle, Dans les filets des braconniers, J'aurai pût finir en trophée, Mais je navigue sur l'océan, Vendu à un cirque itinérant, Dans une souricière piégée, J'aurai pût finir empaillée Mais je danse sur piste le dimanche, Je suis une souris saltimbanque, Au sein de la ménagerie, Le destin nous a réunit, On s'est tout de suite reconnu, Des larmes dans les yeux très émus, Je n'ai pas vu v'nir le danger, Mon instinct à pris le dessus, Je l'ai mangée, il m'a mangé, Toute crue... La morale de cette histoire, C'est que l'amour est une passoire, Que bien naïves sont les souris, Et qu'un lion a de l’appétit ! Vincent Nouveau
6.
À la même période chaque année, Dans un cimetière abandonné, Une ode faite de mots anciens, Psalmodiée par un nécromancien, Sort tous les morts de leurs trous, De sous la terre un peu partout, On aide les nouveaux défunts, A s'extirper de leurs sapins, On dépoussière ses guenilles, Car cette nuit enfin c'est la quille, Pour la fratrie des macchabées, Des cadavres et des rétamés, Car tout ce beau monde est convié, Au grand bal des trépassés ! C'est le tango des os, La java de l'au-delà, La gigue des zigues morts, Et toutes ces danses qu'ils adorent. Vers les ruines du vieux château, Chemine toute une procession d'os, Toute une cohorte de fémurs, De rotules, de vertèbres et de tibias, S'entrechoquent à vive allure, On se bouscule pour la nouba, On s'interpelle, on se salue, Depuis l'temps qu'on ne s'était point vu, N'y a t-il pas des têtes à la ronde, Tout fraîchement sorties d'la tombe ? On s'apprête à faire la fête, Et on astique son squelette, Tout ce beau monde est arrivé, Au grand bal des trépassés ! La fratrie des macchabées, Des cadavres et des rétamés, Tout ce beau monde est arrivé, Au grand bal des trépassés ! Dans la salle de bal décrépite, Dans un décor des plus gothique, Le vieux comte sur son trente-et-un, Tandis que la fête bat son plein, Soudain le silence se fait, Toutes les danses sont à l'arrêt, Pas même un mot d'un mort, rien : Il y a un vivant dans le coin ! Cris, pleurs et trémolos, La voilà la peur panique, C'est la cohue le chaos, Et le début du grand cirque... Le comte tire sa dague d'apparat, Et poignarde, à tours de bras, Vincent Nouveau
7.
Éloïse 02:47
Éloïse ! Tes yeux les grisent, Ton regard brise, Tout ce qui passe à sa portée, Tous ceux qui se laissent emporter, Dans l'océan gris-vert, Ils glissent sans s'y noyer, Dans l'iris sous la paupière, Où ils sont envoûtés, Tes yeux les grisent, ton regard brise, Mais qui va les sauver... de toi ? Éloïse ! Tes lèvres cerise, Où ils s'enlisent, Dans la sensualité, De tes paroles, de tes baisers, Si tu leur susurres à l'oreille, De belles promesses de volupté, Au goût de miel, empoisonnées, Sûr qu'ils vont s'faire piquer, Tes lèvres cerise, où ils s'enlisent, Mais qui va les sauver... de toi ? Éloïse ! Sale sorcière ! Sous ton emprise que peuvent-ils faire ? Éloïse ! Sale sorcière! Pour se débarrasser de toi . Éloïse ! Tes courbes exquises, Qui électrisent, Tous ceux qui viennent s'y frotter, Tous ceux qui aiment se lover, Dans l'alcôve charnelle, Où ils sont attirés, Dans le piège mortel, Finement tissé, Tes courbes exquises, qui électrisent, Mais qui va les sauver... de toi ? Éloïse ! Vile vipère ! Sous ton emprise que peuvent-ils faire ? Éloïse ! Vile vipère ! Pour se débarrasser de toi . Vincent Nouveau
8.
Elle se maquille, comme on se pare d'une armure, Avant le départ à la bataille, pour prévenir ses blessures, Et elle habille, de fard ses paupières de velours, Se grime de tout un attirail, étire son rimmel noir et lourd, Ses lèvres brillent, dans les eaux sombres du boulevard, Comme la lame luit avant l'entaille, elle se révèle dans les phares, Elle se maquille pour habiter la nuit, Pour s'abriter du froid, de ses morsures, de la pluie, Elle se maquille pour habiter la nuit, Pour abîmer je crois les fêlures de sa vie, Elle se maquille, pour abattre le mur viril, Cette figure d'épouvantail, quand le jour elle se fait appeler « il », La pacotille, autour de son cou, ses poignets s'étale, Son diadème, sa quincaille, couronnent la reine de ce bal, Et elle scintille, de mille feux elle s'illumine, Comme la madone d'un vitrail, quand les lasers la laminent, Elle se maquille pour habiter la nuit, Pour barioler parfois, son monde de couleurs, de folie, Elle se maquille pour habiter la nuit, Pour se retrouver-là, aux tréfonds de son cœur, enfouie, Il se maquille, pour éclairer sa vie trop terne, D'un grand sourire de carnaval, ce masque qu'il porte en scène, Fendille ses yeux dans son visage de carême, Dans la glace il travaille, les grimaces que les gens aiment, Et il frétille d'impatience, il entre dans l'arène, Plein d'une assurance sans faille, avant que la lumière ne s'éteigne, Il se maquille pour habiter la nuit Pour redessiner les contours fébriles de sa vie, Il se maquille pour habiter la nuit, Pour raccommoder les bouts fragiles qui s'enfuient, Démaquillés, tous les trois dans la nuit, Ils se retrouvent nus devant leur psyché, leur miroir, Démaquillés, leur reflets perdus dans la nuit, Leur permet d'exister, de renouer les fils de leurs histoires. Vincent Nouveau
9.
À quand le pain blanc, Et les roses d'antan, Les p'tits matins au grand soleil, Et toutes ces choses qui émerveillent. À quand le pain blanc, Et les roses d'antan, Le grand soir éternel, Et de l'espoir dans l'escarcelle. Quand t'auras mangé ton pain noir et bu tes larmes de désespoir, Quand t'auras gagé la maison et perdu la raison, Quand la machine t'aura vaincu, que ton échine sera rompue, Avec dans la bouche un goût de ferraille et tes gamins qui s'encanaillent ! Quand t'auras vendu ton cul pour une pièce d'identité, Dans cette société corrompue où tes fesses sont des billets, C'est bille en tête que t'y as cru, à leur promesse de liberté, Tu savais pas qu'on se prostitue de Barbès jusqu'à l'Elysée ! Quand t'auras bouffé tes bottes à courir après le printemps, Quand t'auras brisé tes quenottes à trop croquer dedans, Quand t'auras blanchi au chabon ta toison poivre et sel, Pour une berline, un pavillon, et quelques soupes aux vermicelles, Quand auront volé les girouette à trop suivre les sens du vent, Qui a renversé tes brouettes et les billes qu'il y avait dedans, Quand t'auras dévalé les pages et retourné tous les pavés, Quand là où tu n'étais pas sage, tu ne seras plus que passé, À quand le pain blanc, Et les roses d'antan, Les p'tits matins au grand soleil, Et toutes ces choses qui émerveillent, Demain le pain blanc, Et les roses d'antan ! Le grand soir éternel, Et de l'espoir dans l'escarcelle. Vincent Nouveau/Jack Simard
10.
J'ai Peur 04:36
J'ai... Peur... J'ai... Tellement peur maman, J'ai peur du tonnerre tu sais, Quand craque le temps, De cette colère qui naît, Qui vient d'ailleurs, puis du dedans, J'ai peur et je me terre c'est vrai, Quand claquent mes dents, Que le noir s'éclaire brusquement, J'ai beau savoir que je ne suis plus un enfant... J'ai... J'ai peur, Je suis en nage maman, J'ai peur de l'orage tu sais, De cette flaque qui s'étend, Quand le malheur dans son sillage me prend, Qu'alors il rage silencieusement, J'ai peur de l'orage qui se tait, Quand souffle du nord le mauvais vent, Et que je vaque à mes errements, Je voudrai savoir si je ne suis plus un enfant... J'ai.... J'ai peur, Je suis tout flasque maman, J'ai peur de la vie tu sais, Des bourrasques, du sale temps, Des saloperies, des râles, des pleurs, Du ciel vide qui jamais nous entend, J'ai peur de la vie, de la vraie, De la solitude comme un aimant, Des heures à venir, de l'incertitude du temps, Et de savoir que je ne suis plus un enfant... C'est une peur enfantine, qui tambourine à la fenêtre, Qui fait frissonner mon être et m'assassine impunément, C'est une peur maladive, qui s'enracine obscurément, La bile noire, le mal de vivre, quand on endure ces tourments, C'est une peur métamorphe, qui nous terrasse et nous transforme, C'est le diable qui fait une offre, qu'on ne peut refuser en somme, C'est comme une claque dans le cœur, un arrêt brusque de ses battements, Dans un cloaque où l'on se meurt, mais toujours seul évidemment, C'est une fracture du myocarde, une blessure de sentiments, Quand le cœur baisse la garde, que la peine s'insinue dans le sang, C'est tout l'amour que l'on bazarde, c'est de la haine en monument, C'est bien trop lourd, elle se lézarde et se fissure lentement, Elle est blessée, blafarde, débarrassée de son déguisement, Elle s'en va, vacille, déguenillée en un instant, Et se meurt là assurément, Je n'ai plus peur maman. À force de gesticuler, Elle s'est fait peur à elle même, Et dans la glace son reflet, N'est plus qu'une face blême, Quand la voilà consumée enfin, Cette terreur qui me gangrène, Je sais qu'elle renaîtra demain, Mais... Je n'ai plus peur maman, Car je ne suis pas un enfant. Vincent Nouveau
11.
Les ogres 04:23
Dans mes tout premiers pas, j'ai croisé l'Avenir, Qui s'est tourné vers moi et fendu d'un sourire, Il était tellement grand, tyran intimidant, Je restais devant lui, ahuri, sans bouger, Telle une statue de jais, Si l'Avenir est un Ogre, il a mille visages, Il a de grands yeux de fou, des allures de sauvage, Mais peut-être très doux et sait rester sage. Au hasard de mes pas, je tombe sur l'Amour, Qui darde vers moi un regard sans détour, Et déjà sous le charme de l'inconnue fatale, Je m'abandonne, vaincu, a la ciguë de velours, Qui dans mes veines court, Si l'Amour est un Ogre, elle a mille visages, L'esprit tumultueux, c'est un changeant paysage, Au soleil radieux ou au ciel d'orage. Tout au bout de mes pas, je butterai sur la mort, Qui m'étreindra alors, au dernier corps à corps, Elle sera sans pitié, la grande dame décharnée, Mais je lutterai sans gloire, jusqu'à l'acte final, Pour la beauté d'la bataille, Si la Mort est un Ogre, elle a mille visages, Malgré le froid caverneux, de sa voix, son grand âge, Elle réchauffe parfois ceux qui veulent tourner la page. Tous ces Ogres, ces visages, Ces géants de passage, Sont les guides du temps, Sont les pères de nos âges. Vincent Nouveau
12.
Ils ont mis les bécanes dans la soute, Remisé l'angoisse et les doutes, Sacrifié une bouteille de Jack Daniels, Pour conjurer la poisse en route, C'était pas des Hell's Angels, Qui ont survolé l'Atlantique, Mais des anges tombés du ciel, Tout frais débarqués en Amérique, Enfourchant le cuir de leurs selles, Prêts à brûler la route sixty-six, Le Tatoué a voyagé, De Los Angeles à Chicago, Le Tatoué s'est engagé, Pour fustiger tous les blaireaux, faire enrager tous les dévots, Le Tatoué il s'est fâché, Prêt à tuer, à ravager, tous les clichés sur les homos, La moustache aux quatre vents, Sans un regard en arrière, L'étendard arc-en-ciel flottant, Au cul des machines dans la poussière, Après les premiers dix mille qu'il avalèrent, Les radios, les médias le web ne parlèrent, Que des deux frenchies bikers lovers, Ainsi grandit leur renommée, Et ils devinrent légendaires, Le gay biker club fut créé, Ils ont remis les bécanes dans la soute, Adulés par la populace sans doute, Décorés par Barack et Michèle, Avec la classe coûte que coûte, Ils ont disparus dans le ciel, Dans le couchant du soleil ! Vincent Nouveau
13.
Sombrelune 04:02
Il pleure, le Pierrot sous la lune. Et il meurt son rêve dans la brume, A cette heure il a cassé sa plume, Oh crève-cœur ! En monceaux sur la dune, Mon âme sœur, non n'ait pas peur, Pierrot, a le cœur gros, Dans ses veines plus d'encre qui coule, Dans son ventre, une boule, Pierrot n'a plus de mots. Dans son ciel, il n'y a qu'une étoile qui brille, Sa chandelle, ne passera pas la nuit, Et sans elle, il se sent si démuni, Au réveil, tout se dévoile et scintille Ô l'âme belle ! Une larme étincelle, Pierrot, a le cœur gros, Sur ses lèvres aucune syllabe ne roule, Dans son ventre, une boule, Pierrot n'a plus de mots. Quand les ombres, s'étirent autour de lui, Et s'allongent, qu'elles semblent prendre vie, Alors il plonge, se livre à la mélancolie, Dans ses songes, tout s'épaissit se noircit, Ô l'âme sombre ! La nuit te ronge, Pierrot, a le cœur gros, Dans ses os, sa poitrine, chair de poule, Dans son ventre, une boule, Pierrot n'a plus de mots. Vincent Nouveau
14.
My Lady 04:03
Wait wait, wait for me, Wait for, wait for me please, Wait for me my lovely, There is no release, It's not that easy, My lady lady Liz, I am at the sea, But wait for me Madame, wait for me please, Wait for me honey, 'Got the musician disease, Maybe for a century, My lady lady Liz, It's getting dark my dear, But I've come back without fear, 'Cause I'm singing all the day, I'm still on my way, But I see sweety, the end of my journey, My lady lady lady lady Liz, Vincent Nouveau

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released December 3, 2015

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Gueules d'Aminche Lorraine, France

Gueules d'Aminche vous emporte dans ses VAISSEAUX pour un voyage qui explore le monde en musique et en mots.L’écriture ciselée, sensible et porteuse d’espoir, anime ce périple étonnant. Du fond des océans aux confins de l’espace, histoires de minuscules héros et de grands personnages. Cet album événement marque les dix ans, tourné vers l’horizon : l’aventure se poursuit. ... more

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